Gérer, acheter moins ?

L’ultra-concurrence provoque baisse des prix mais aussi confusion. On achète moins cher, mais on achète plus. Que faut-il choisir pour répondre à ses besoins essentiels ? Eh tiens, au fait, déjà, quels sont au fond ces besoins essentiels ? Nous produisons beaucoup, il faut tout écouler, alors évitons de nous poser la question.

LE HARCÈLEMENT DU CALENDRIER MARKETING

Prix de rentrée, French Days, Halloween, Black Friday, Noël, Galettes de Rois, soldes d’hiver, Chandeleur, Saint-Valentin, compétitions sportives, printemps, Pâques, fête des parents, soldes d’été, grandes vacances : prix cassés, crédits et remises exceptionnelles et autres perpétuelles durées limitées… on achèterait dix voitures par an et des huîtres tous les jours.

Le calendrier marketing, c’est son nom, nous rappel-t-il de vivre et de nous accomplir ? Nous savons tous que non. Les conseillers bancaires et assurantiels ? Même réponse : avec 1 000 clients en portefeuille pour la plupart et « seulement » 1 600  heures travaillées… beaucoup de produits à vendre c’est moins de conseils à donner. L’Ecole ? Silencieuse. Les coachs sur les réseaux sociaux ? Ils en ont le potentiel, mais aucune garantie professionnelle. Vous ne savez pas sur qui vous tombez.

ACHETER N’EST PLUS L’EXPRESSION D’UNE LIBERTÉ

Dépenser au gré de ses humeurs et désirs du moments aurait quelque chose de romantique dans une société où l’on ne nous pousserait pas à acheter, dans un monde où l’on aurait vraiment choisi de se rendre au marché. Mais en contexte de publicité pléthorique, parfois mensongère et souvent trompeuse, l’acte d’acheter est rarement délibéré.

Souvenons-nous : les vendeurs sont formés à la vente mais les acheteurs ne sont pas formés à l’achat.

Acheter, pour un gestionnaire, ne se limite pas à avoir composé son code de carte bancaire dans un TPE. C’est avoir identifié à l’avance un besoin – avoir anticipé – ,  décidé du moment où il fallait y répondre – avoir arbitré selon les autres priorités – , cherché puis trouvé l’entreprise proposant le prix correspondant exactement au service dispensé, constater qu’on en aurait pour son argent – que le fruit de notre travail serait respecté – et enfin payer.

Gérer, c’est exprimer son libre-arbitre tout au long d’un processus contraint. Dans un contexte de ressources plus limitées que jamais et d’offres commerciales plus nombreuses que jamais, les courtiers et experts en finances personnelles, Salarium ou d’autres, sont des boussoles utiles.